Déjà fortement secouées par des viols à répétition, les Indiennes sont aussi victimes de la dot. Chaque heure, l’une d’elles est assassinée pour des problèmes liés à cette pratique. Selon le Bureau national des registres criminels, 8 233 femmes sont mortes en 2012 à la suite de disputes liées à cette coutume centenaire, pourtant interdite par la loi indienne, mais qui persiste. Elle doit sceller le mariage par l’attribution de biens de la famille de la mariée à son futur époux et se pratique encore dans toutes les classes sociales. Les réclamations de paiement se poursuivent longtemps après le mariage et chaque année, des centaines d’Indiennes sont brûlées vives par leur époux ou leur belle-famille, qui s’estiment floués par des dots non honorées. Ces homicides sont dus à des failles législatives, des délais dans les poursuites judiciaires et un faible taux de condamnations, selon la police indienne et les militantes pour les droits des femmes. Selon le Bureau national des statistiques, le taux de condamnation de ces crimes atteint seulement 32 %.
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2013/09/03/en-inde-une-femme-meurt-toutes-les-heures-a-cause-de-la-dot_3470516_3216.html