Manifestation de féministes en faveur du droit à l’avortement, le 15 mai devant la Cour suprême de San Salvador. Jose Cabezas/AFP
Le drame d’une jeune Salvadorienne de 22 ans a relancé le débat sur l’avortement dans toute l’Amérique latine, un sujet tabou. La jeune femme souffre d’une maladie auto-immune chronique, le lupus. La grossesse met sa vie en danger et des analyses ont montré que le fœtus présente une anencéphalie, une absence partielle ou totale du cerveau qui condamne le nourrisson à une mort certaine à sa naissance. La jeune femme a présenté un recours à la justice, demandant une IVG pour raisons thérapeutiques. La Cour suprême de San Salvador l’a rejetée, au motif que «les droits de la mère ne peuvent prévaloir sur ceux de l’individu qui va naître, et vice-versa ».
Le gouvernement a fini par autoriser une césarienne prématurée, une manière de sauver la face. L’opération a eu lieu lundi 3 juin. La jeune femme se porte bien, le bébé n’a pas survécu.
Chili, Costa Rica, Equateur, Guatemala, Honduras, Nicaragua, Salvador, Venezuela interdisent toute IVG ; celle-ci peut entraîner des peines de prison pour la mère et le personnel médical
Source: america-latina.blog.lemonde.fr