Elle n’était qu’une simple étudiante de 23 ans qui voulait prendre le bus, à Delhi, quand six hommes ont verrouillé les portes et l’ont violée sauvagement pendant plusieurs heures avec une barre de fer avant de la jeter, nue, dans la rue. Après s’être battue courageusement pour rester en vie, elle est finalement décédée, fin décembre 2012.
Dans toute l’Inde, certes, des citoyens organisent des actions de protestation pour que ces agressions cessent. En Inde, une femme est violée toutes les 22 minutes, et seule une infime fraction d’entre elles voient ce crime condamné par des juges.
Il faut instaurer de toute urgence un meilleur suivi judiciaire et un programme de sensibilisation pour changer les comportements masculins qui engendrent des violences envers les femmes.
Le meneur de la bande d’hommes accusés du viol a déclaré que l’étudiante avait mérité son sort car elle avait osé lui tenir tête. La culpabilisation de la victime et ces comportements indignes sont courants dans la société indienne, y compris dans la police, qui néglige régulièrement les affaires de viol. Dans le monde entier, ces attitudes participent à la répression des femmes et encouragent certains hommes dans leurs violences.
Source : www.avaaz.org
Et après ? incroyable mais vrai Une brigade anti-harcèlement de la police indienne mise en place dans un district près de Bombay verbalise en priorité les femmes seules et les jeunes couples qu’ils surprennent dans les rues à la nuit tombée, une initiative prise après le viol collectif et la mort de l’étudiante de Delhi. « Les couples non mariés et les femmes seules, que l’on repère dans des lieux isolés ou dans des recoins de parcs et de jardins tard le soir ont été priés de ne pas fréquenter ce genre d’endroits », a commenté un policier. Lorsque nous les attrapons, nous leur disons de ne pas fréquenter ces lieux et de ne pas causer de nuisances dans les lieux publics ».
source : Nouvel Obs: amendes pour femmes seules et jeunes couples denors la nuit