Les ennemis de nos ennemis…

…sont-ils forcément nos amis ?

Les médias nous annoncent avec enthousiasme que les «rebelles» syriens sont sur le point d’être victorieux. Mais faut-il à coup sûr se réjouir de cette victoire annoncée? On sait que ces «rebelles» sont encouragés à la fois par les émirats et l’Arabie Saoudite, et la Turquie que l’OTAN appuie. Ils s’avouent franchement salafistes pour une bonne part.

Y a-t-il là de quoi nous rassurer?

En tant que femmes nous pouvons en tous cas craindre le pire de ces bons alliés de l’Occident.

Comme lorsque les talibans d’Afghanistan ont été armés par l’Occident sous prétexte qu’ils allaient combattre les Soviétiques, comme les religieux qui ont pris le pouvoir en Irak, adoubés par l’Occident sous prétexte de se débarrasser de Saddam Hussein, les «rebelles» de Syrie n’auront-il pas pour objectif d’instaurer un régime théocratique, réglé par la sharia… dont on ne sait que trop bien qu’elle s’en prendrait aux femmes émancipées et aux principes de la laïcité et du respect des droits des minorités. Le scénario qui a été imposé à toutes les femmes de ces pays où les intégristes sont vainqueurs (grâce à notre appui…) risque de se reproduire et nous tremblons d’avance pour les femmes de Syrie, même si nous n’approuvons pas bien sûr la répression féroce du pouvoir en place.  A. M.

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