Un clou chasse l’autre?
Le 25 novembre, nous portions le «ruban blanc» pour protester contre les violences faites aux femmes… Le 1er décembre, le ruban devenait rouge, pour rappeler que la lutte contre le sida est toujours d’actualité. (Au passage, je pense à toutes ces femmes, atteintes du sida, à qui certains gynécologues rechignent à offrir un suivi). Est-ce à dire qu’une journée suffirait pour que chacun comprenne la situation de toutes les femmes, autour du monde, confrontées à la violence sous toutes ses formes? Violence verbale, psychologique, physique, sexuelle…
Est-ce à dire que la campagne, menée pendant quelques heures ou quelques jours, suffirait pour empêcher l’insulte, la gifle, la pénétration de force et parfois le crime?
Hélas non, mais c’est une petite pierre. Avant de trouver peut-être d’autres moyens de dissuasion? En Amérique latine, six pays avaient fait du meurtre contre les femmes une qualification distincte et le Pérou vient d’intégrer à son code pénal le nouveau crime de «féminicide», assorti de peines alourdies, et donc plus dissuasives.
Toutefois nous accorderions la préférence à une politique non sexiste, car mort d’homme ou de femme ont égale gravité; pourquoi pas des peines alourdies dès que le crime est manifestement discriminatoire, comme les crimes sexistes ou les viols, mais pas exclusivement?