En octobre dernier, le Parlement européen a voté en faveur de l’allongement du congé de maternité jusqu’à 20 semaines de durée minimum et pour l’instauration d’un congé de paternité obligatoire de minimum 2 semaines consécutives non transférables à la mère, les deux étant rémunérés à 100%. Ce vote obtenu à l’arraché n’est pas bien accueilli par plusieurs Etats membres chez qui le congé de maternité est inférieur à 20 semaines. Au vu de l’étude menée par la Commission sur le coût très élevé qu’engendrerait cette mesure, les employeurs dénoncent le caractère irresponsable de cette décision en temps de crise économique et qui plus est, disent-ils, elle risque de créer un frein à l’embauche des femmes en âge de procréer et d’accentuer les écarts de salaires entre les sexes. La Présidente du CFEP (Centre féminin d’éducation permanente) relève le risque de stigmatisation accentuant le stéréotype de la mère «maternante» et le report du changement de rythme et de la charge du fardeau de la double journée. «Travailler avec les partenaires sociaux afin d’améliorer pour les 2 parents la combinaison de la vie professionnelle et des responsabilités familiales, pense-t-elle, serait la meilleure solution».
Périodique trimestriel du CFEP, janvier 2011- www.cfep.be/-Notre-bulletin-trimetriel