Le 3 avril la loi Lallemand-Michielsen, dépénalisant partiellement l’avortement, avait 20 ans. Les femmes ne meurent plus suite à un avortement pratiqué clandestinement dans des conditions sanitaires dangereuses. Les victimes d’incestes ou de viols ne sont plus doublement punies et chaque femme a, avec l’apport supplémentaire de la libéralisation de la contraception, théoriquement acquis le droit de disposer librement de son corps, le droit à la santé.
A l’occasion de cet anniversaire, les passions émotionnelles de mouvements «pro-vies» y compris des prêtres, des militants d’extrême droite et des groupuscules de plusieurs pays européens se sont manifestées dans le cadre d’une «marche pour la vie». Soutenue par le nouveau chef de l’église catholique belge, A. J. Léonard, les manifestants ont entamé aussi bien des chants mystiques que des déclarations subjectives et outrancières telles que des comparaisons avec les camps d’exterminations nazis ou des affirmations sur les traumatismes et séquelles psychologiques post-IVG. Il s’agit là de campagnes de culpabilisation et d’influence envers les femmes comme les pratiquent la Pologne ou l’Irlande. Parallèlement, une«Marche pour le droit à l’avortement en Europe» a été organisée par plusieurs associations laïques, féministes et syndicales le 1ier avril; elle était assortie d’une «Lettre ouverte aux Etats européens ne reconnaissant pas le droit à l’avortement et à l’Union européenne». Sources: Le Soir du 29 mars (p3 et édito p4); La Libre Belgique du 26 mars (p12)
http://www.youtube.com/watch?v=03UVucLnNcA
http://www.rtlinfo.be/videos/13h/146403