Dans son rapport «Tendances mondiales de l’emploi des femmes», l’OIT expose que la crise économique mondiale constitue un nouvel obstacle à la poursuite d’une croissance durable et socialement équitable en rendant le travail décent pour les femmes de plus en plus difficile à réaliser. Il plaide en faveur de «solutions imaginatives» diverses pour faire face aux disparités entre femmes et hommes. Les seules régions où l’accroissement des taux de chômage devrait être moins défavorables aux femmes sont l’Asie de l’est, les économies développées, l’Europe du sud-est hors U.E.
La Directrice du «Bureau du BIT pour l’égalité entre hommes et femmes», Jane Hodges ajoute que les femmes cumulent des handicaps supplémentaires face à la hausse du taux de chômage, avec«un taux d’activité plus faible, une maîtrise plus rare de la propriété et des ressources, une concentration dans l’emploi informel ou vulnérable, des rémunérations moindres, une moins grande protection sociale mettant les femmes dans une position de plus grande faiblesse pour surmonter la crise». Le Directeur général du BIT, Juan Somavia ajoute que l’égalité entre hommes et femmes devait être un principe de référence de toute réponse politique parce que les effets de la crise financière et économique vont au-delà de la place des femmes dans le monde du travail et ont un impact sur la stabilité générale de la société, compte tenu des différents rôles que les femmes jouent.
in Le magazine de l’OIT Travail (numéro 65 d’avril 2009).