Ayaan Hirsi Ali, femme politique somalienne et néerlandaise, née en1969 et excisée à l’âge de 5 ans, se révolte. Elle rappelle que les années 70 ont vu un progrès notable dans l’histoire de la libération des femmes, elles brûlèrent leurs soutien-gorges, l’avortement fut légalisé presque partout et le viol au sein du mariage pénalisé. Mais qu’aujourd’hui, de plus en plus de têtes pensantes européennes, en ce compris quelques féministes, soutiennent inconsidérément qu’il serait peut-être souhaitable de respecter la culture et la religion d’une minorité. Elle accuse les groupements féministes de ne plus apprendre aux femmes à devenir autonomes, mais de s’activer pour mettre à disposition des lieux de prière et engager des médiateurs de la communauté islamique. Médiation visant un seul but: renvoyer la femme à la situation de maltraitance qu’elle avait fuie. Un outil d’émancipation a été transformé totalement afin de servir les visées de la religion musulmane. Si la femme obéit, le mari ne doit plus la battre! Les musulmans tentent d’abolir la liberté d’expression en utilisant le vocabulaire de la liberté.
Voici le terrifiant paradoxe de cette évolution: les immigrants musulmans furent admis en Europe sur base des droits et libertés universels, droits qu’un grand nombre d’entre eux piétinent de nos jours tandis que d’autres observent passivement ou tentent de seulement défendre l’image de l’Islam. Pis encore, les lobbies qui travaillent à l’abolition de la liberté d’expression et à la discrimination des juifs, des femmes et des homosexuels utilisent non seulement le vocabulaire de la liberté et mais agissent via les institutions et les cours de justice conçues pour la défense des droits de tous.
Voyez l’article original en anglais.