Une proposition de loi vient d’être déposée au Sénat, visant une plus grande participation des femmes à la prise de décision dans l’administration publique, les entreprises publiques économiques, le pouvoir judiciaire et chez les partenaires sociaux. Le but à atteindre serait une proportion minimale de 40% de membres de sexe différent de celui des autres membres au niveau des postes à responsabilités et des organes de décision. La masse critique de 30% est considérée en politique comme le minimum nécessaire pour que les femmes y exercent une influence significative.
Malgré les progrès accomplis on ne compte que 30% de femmes au niveau 1 et 6% au niveau 2. Pour atteindre ce seuil minimal, la proposition de loi engage les entreprises à favoriser les structures de garde d’enfants, à organiser des formations aux fonctions de direction, destinées aux femmes, ainsi que des formations à l’égalité, destinées aux hommes? mais aussi à augmenter la flexibilité des conditions de travail.
Cette dernière suggestion n’est cependant pas nécessairement favorable aux Travailleuses: la flexibilité des conditions de travail mal ou exagérément utilisée par les employeurs, uniquement dans l’intérêt de l’entreprise au détriment de ceux des travailleurs peut en effet influencer négativement la marche vers plus d’égalité des travailleuses. Un «horaire variable» ne facilite aucunement l’organisation d’une famille avec enfants, bien au contraire. Prudence, donc. «Le Soir» 14 avril 2009