Nous ne résistons pas au plaisir de vous livrer le coup de gueule… d’un homme:
«Je n’ai rien contre la Journée de la femme. C’est vrai qu’on leur en fait des misères, aux femmes: on les viole et on les étripe de toutes les façons possibles juste pour passer le temps, on leur jette des cailloux pour un baiser échangé à la sauvette. Pas toujours très sûr d’être une nana, emballée et cachée sous du linge gris, cachée à la maison, cognée en stœmelings, prostituée sans qu’on lui demande son avis. Alors, pour rappeler tout ça, une fois par an, c’est la Journée de la femme. Il n’y a pas de journée du Pape?
Enfin, ce que je veux dire, c’est que pour le Pape, l’humanité est divisée en deux catégories: les hommes d’un côté et les ovaires de l’autre. Du coup, pour le Pape, les femmes, c’est jamais qu’un tas d’organes qui sert à faire des enfants. Ça n’a ni bouche pour parler, ni cerveau pour penser, ni tout le reste pour faire tout le reste. Et c’est vrai que, vu comme ça, une femme, quand quelque chose de grave lui arrive, c’est un peu comme quand le chat vole le haché dans la cuisine, ça énerve un peu mais on s’en remet?
Mais soyons justes, le Pape reste bienveillant avec les ovaires. Par exemple, pour la Journée des ovaires, il a estimé que la machine à laver était la plus belle des inventions du siècle. De quoi faire des ovaires libres! Libres, mais à la maison. Libres, mais en silence. Libres, mais à disposition. Faut pas déconner quand même».
Thomas Gunzig in http://archives.lesoir.be/des-ovaires-dans-la-machine-a-laver