Pauvreté: risque accru pour les femmes

Les inégalités de genre demeurent sur le marché de l’emploi: en termes de taux de participation, et de qualité des emplois (flexibilité, horaires, inégalités salariales, concentration dans des métiers moins bien rémunérés…). Occupant très souvent des emplois à temps partiel, elles en subissent les conséquences (sur leurs salaires, les allocations de chômage, le montant des pensions,…).

En Région bruxelloise: 86,6 % des chef(fe)s de ménage de familles monoparentales sont des femmes. En outre, entre 2009 et 2013, le nombre de familles monoparentales a augmenté de 7,9%. Dans bien des cas, les allocations familiales représentent l’unique revenu dont ces mères disposent de manière relativement certaine. Les femmes représentent l’essentiel des personnes qui ont recours au SECAL, lequel permet à bien des parents de retrouver un complément de revenu en cas de non-paiement des pensions alimentaires. En 2012, 93% des demandeurs sont des femmes en Belgique.

Les femmes vivent plus d’années en mauvaise santé et les femmes moins favorisées vivent en moins bonne santé que celles plus favorisées. Le gradient social est net, par exemple en termes d’espérance de vie, pour le diabète, l’obésité, l’hypertension, la dépression, mais aussi par exemple pour les dépistages «féminins» (cancer du col de l’utérus, cancer du sein). Et ce n’est pas parce qu’elles sont malades qu’elles se soignent: les évitements et reports de soins sont fréquents. En outre, en termes de santé sexuelle et reproductive, les femmes semblent plus exposées et sont «en première ligne» en amont (prévention) comme en aval (conséquences diverses). Enfin, les femmes traversent (ou ont traversé) plus souvent des situations de violences physique, verbale et sexuelle que les hommes.

Les femmes précaires rencontrées semblent vivre dans un équilibre où il est parfois impossible de remplir les formalités obligatoires pour accéder ou maintenir leurs droits. Et ce pour de multiples raisons: situations familiales ; aide, soins et suivi des enfants ; horaires incompatibles ; accessibilité de l’information ; mobilité et distance géographique entre lieux ; coût financier ; temps disponible par rapport aux délais octroyés…

Source: Rapport bruxellois sur l’état de la pauvreté 2014, Observatoire de la santé et du social de Bruxelles

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