Apprendre à dire «NON»

Le réseau Mariage et Migration, association qui lutte contre le mariage forcé, vient de lancer une campagne d’information sous forme d’un site internet: «Au travers de ce site, nous voulons outiller les jeunes, explique Monia Elimari, coordinatrice du réseau. Ils ne connaissent pas leurs droits. Et ils ne savent qu’avec la Norvège, la Belgique est le seul pays au monde à avoir pénalisé le mariage forcé ou la menace de mariage forcé. Et puis, nous voulons aussi sensibiliser les professionnels. Au travers de débats avec les jeunes, on se rend compte que la prise en charge et l’écoute sont encore difficiles. Parce que le mariage forcé reste encore un tabou. Et que, jusqu’il y a peu, on estimait qu’on n’avait pas à intervenir, que ça faisait partie de la culture.»

Le message de la campagne est donc clair: «Chacun a des droits, exerçons-les librement. Le mariage forcé, il faut en parler.»

Même si les chiffres manquent, l’impression que le nombre de mariages forcés augmente est bien là. Outre des facteurs économiques, on constate que certains parents allochtones ont peur de voir leurs enfants se diluer dans la nouvelle société dans laquelle ils vivent et préfèrent organiser des mariages arrangés plutôt que de risquer des mariages mixtes.

Cette initiative devrait aider parents et enfants à sortir de ce cercle étouffant.

C’est en tout cas ce que le réseau Mariage et migration espère.

www.monmariagemappartient.be

Source: l’avenir

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